Tuesday, December 23, 2008

Quelques mots en vrac...

A Rachad…


- Fare ! What? FARES! Oh sorry man, we did not know. It is tri dollars for two, right?
Or… Fare! What? Apples? Fares!! Grapefruit? (laugh…)…

- We were on the edge to cross a street when an old man bumped into us and pronounced something I could not undestand immediately. It is only when I smelt this odour that all became clear and the words “Sorry, I’m in a hurry man!” glittered in my head while I could see the man crossing the pavement his right hand carrying a huge and full plastic bag over his shoulder and the other hand stuck between his buttocks. He rushed into the public restrooms that fortunately were vacant.

- Jackson Richardson...

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Chroniques d'un voyage

Tout a commencé Vendredi 12 – ou plutôt non, tout a véritablement commencé Jeudi 11 décembre 2008
Le sac sur le dos, je jette un dernier regard scrutateur à ma chambre. C’est pas qu’elle soit bien grande mais c’est plutôt que j’aime revenir et la trouver bien en ordre.
Petit tour de clé et je descends les escaliers. Il fait déjà sombre et personne à qui dire au revoir. Je ferme la porte d’entrée alors que le vent frais me fouette le visage. L’excitation monte mais lentement.
Avant d’aller chez Rachad, petit détour à Chestnut. Quelques heures plus tard, je reprends mon sac à dos laissé au coin du fauteuil, chargé d’une enveloppe à mon nom.
En chemin, il me reste encore quelques derniers préparatifs: retirer de l’argent à la TD Bank et se renseigner sur les bus de nuit. Première mission : accomplie. La seconde sort de mon esprit en l’espace de cinq minutes. Il faut dire aussi que je me suis trouvée bien perplexe quand le distributeur m’a donné deux billets à l’air louche. La reine d’un côté mais des canards de l’autre, je me suis demandée si le distributeur ne m’avait pas refilé des faux biftons ou même des dollars américains. Mais non, rien qu’un vieux modèle. Je me rattrape à Dundas St West pour la deuxième mission.
J’avais donné pour créneau entre 20 et 21h et j’étais assez contente d’arriver dans la tranche – certes largement supérieure – mais tranche quand même. Je me demandais même si Rachad dormirait déjà. Tu parles… Au bout d’une demi-heure enfin, je l’aperçois à la sortie de la douche, gel dans les cheveux. Il est 22h et l’on est censé se réveiller à 2h45.
Comme les vieux fêtards, je prends place dans le canapé lit qui trône dans le salon, enroulée dans une couverture à la matière douteuse. Derniers vérificatifs et l’heure du coucher semble désormais arrivée quand Rachad se lève, prend son manteau et part… pour Robarts.

Vendredi 12 décembre
Réveil : 2h45. Dans la pénombre, je tâtonne pour m’habiller et Rachad descend préparer le petit déjeuner. Ca y est, l’atmosphère et l’excitation du départ sont là.
Quelques réserves se rajoutent dans ma besace et coiffés de nos bonnets, manteaux et sacs, la porte s’ouvre sur l’aventure.
Petit regard circulaire, la rue paisible dort, bercée par ses guirlandes lumineuses. Le premier bus qui passe est le bon et nous arrivons à l’aéroport à 4h.
Dans l’avion, la voix off serbe ne s’arrête pas.
A la sortie, un aéroport chaleureux et familial et en à peine 20 min, bagages en main, nous sommes en chemin pour Downtown Vancouver.
Un maître mot : pluie. Cette pluie lancinante, continue et pénétrante. Il fait gris sur Vancouver et après avoir arpenté des heures les downtown, nous sommes certes contents, mais aussi fatigués, encore plus (dé)trempés et surtout un peu frustrés.
A l’auberge – de bric et de broc – Rachad nous fortifie la fenêtre brisée à l’aide de deux couteaux et d’un bouchon. Le chauffage est « automatique » mais intermittent.
On commence par Chinatown, Rachad est « brassé » (trad. gebrucht)… Son appareil a emmagasiné toute la buée de la ville. Heureusement après de nombreux coups de chiffon et un passage au sec dans la poche avant gauche, tout s’éclaircit : l’objectif, l’humeur et la journée.
Le soir, après notre repas rationné, on va boire un coup. Entre bière et burger, Rachad choisit la bière. Décision qu’il regrette dès la première goulée de mousse.
Dans la chambre, c’est météo alors que dehors, c plutôt les taux. Il est dit : à 1 heure du mat, il s’arrête de pleuvoir et véridique, dans la soirée le temps se dégage. Promesse pour un peu moins de pluie demain ?

Samedi 13 décembre
Lever 9h, programme : Stanley park. Mais d’abord choc quand on sort. Il fait beau et le ciel dégagé laisse voir un spectacle merveilleux. On aperçoit désormais de l’autre côté de la baie les montagnes enneigées et le port actif de la ville. On grimpe au Harbour Centre et se remplit les yeux de ce panorama éblouissant.
Le day-pass en poche, on file au parc. Et on marche, on marche tout en guettant la free shuttle. En fait de free shuttle, on gagne un free drop jusqu’au gay village et une barre de Rice Crispies. Rien à voir là-bas. Direction musée de l’anthropologie (finalement fermé) et UBC. La galère : attente de bus… Descente au cœur de nulle part… On remonte une grande rue en loupant tous les bus pour UBC. Quand enfin on réussit à monter dans le bon bus, on repart une fois arrivée car il n’y a rien à voir…
Petit repos à l’auberge avant dîner à Chinatown et spectacle sur Granville Island. On commande un plat et il nous arrive une montagne. Après 20 minutes d’efforts acharnés, l’assiette est encore au mois à moitié remplie. On finit par emporter nos deux boîtes et on se met en route pour Granville.
Traversée d’Hastings – mmm – le Routard avait raison, des gens plus chelous les uns que les autres. Entre drogués, prostits et SDF, il fait pas bon s’attarder alors on dope le pas pour attraper le 1er bus sur Granville. Mince des travaux sur ce tronçon ! Allez encore 2 ou 3 croisements… Oh ! Voie à sens unique ! Putain… Encore quelques croisements j’imagine… La panse pleine, je peine à suivre les grandes enjambées de Rachad. Les minutes se rapprochent sérieusement de 22h quand on atteint finalement le pont – ce satané pont… L’heure est grave et le taxi s’impose d’autant qu’il commence à neiger.
Bon théâtre d’impro. Une heure et demi plus tard, plus de 10 cm recouvre la ville. Abrités sous le pont, on attend le bus 50 délivreur. L’attente dure et la délivrance ne durera que l’espace de 50 mètres, moment où le bus se retrouve coincé dans la première côte enneigée. Commence alors non pas la traversée du désert, mais la traversée du pont… Véritable moment épique. Errant d’un arrêt de bus à un autre, il nous faut une bonne heure avant de se décider à rentrer à pied. Après l’avoir traversé la veille sous la pluie diluvienne, désormais ce sera sous la neige et le vent cinglant (c’est vrai quoi, nous on prend le bus que quand il fait beau !). Les demoiselles jambes nues et talons hauts souffrent, les pieds gelés dans la neige.
Il est 1h30 du mat et le plan Victoria prévu pour le lendemain est résolument décrété avorté.

Dimanche 14 décembre
Lever 9h. Petit déjeuner un poil plus copieux. Cette fois-ci la confiture de fraise s’ajoute aux miettes de beurre stratégiquement placées sur le pain.
Day-pass et sea-bus direction North Vancouver. Belle journée de dimanche. Les amateurs de snow et de ski s’entassent autour de nous. Bus 236 en direction de Grouse Mountain. Cible n°1 : Cleveland Dam. Après des errements, on atteint finalement cet endroit merveilleux – sans nul doute un des plus beaux de notre séjour à Vancouver. Une vue panoramique dont on ne se lasse pas : des forêts enneigées aux formes arrondies, des sapins à perte de vue et un immense bassin d’eau claire.
Redescente sur Londsdale Quay. Cible n°1 atteinte. Objectif n°2 : Lynn Canyon Bridge (en gros un pont suspendu : petit mais gratos, sans réel intérêt). Dans le bus du retour, on se demande si on rêve quand on aperçoit le même chauffeur nous accueillir et 2 ou 3 autres passagers déjà repérés à l’aller.
De retour à Londsdale quay on se met en route pour notre 3ème et dernier objectif : Light house park. A 10 km au nord de Vancouver dixit le Routard. Tu m’étonnes : un bus jusqu’au terminus, un second bus et on quitte la civilisation pour s’enfoncer profondément dans la forêt. Les pins et sapins s’épaississent, la neige se fait plus compacte et plus envahissante. On court, court, court pour arracher un panoramix avec le coucher du soleil. Vue époustouflante de la baie de Géorgie et de Vancouver. Une photo dont Rachad tombe amoureux. Puis retour: ce qui aurait pu se transformer en galère se révèle d’un rapidité étonnante et à 6pm, chose impensable, nous voilà à l’auberge.
NB : de nouveau cette chose folle que de retrouver le même chauffeur qu’à l’aller et quelques têtes familières…

Lundi 15 décembre
Programme de la journée : muséum. Echec en échec. Non seulement parce que certains musées sont fermés à cette saison mais surtout parce qu’il est de notoriété publique que la plupart des musées ferment le lundi. La quête du jardin botanique nous conduit à nous perdre dans le neighbourhood de Vancouver. Le guide du Routard semble avoir choisi au hasard les avenues et rues en dehors du downtown car celles qui ressortent sur leur carte ne sont en réalités que de simples rues voire même des allées.
Profitant à plein de la validité du ticket de bus, nous échouons à 10 minutes près sur Cambie avenue et décidons de rester dans un Starbucks, les bagages posés sous la table jusqu’à ce qu’il soit l’heure de partir. Journée creuse.
Aéroport. Départ pour les States. Contrôle de douane et random checking. Triple fouille dont 2 au corps. Mais sinon, mis à part le papier visa vert, pas d’autre formalité à signaler. On arrive à Seattle de nuit. Il fait froid et l’aéroport est étrangement conçu. Il faut prendre une navette pour récupérer ses bagages. Le trajet vers l’hostel s’annonce long. Et il l’est. D’un bus à un autre, il faut ensuite marcher d’un bon pas et 20 bonnes minutes avant d’arriver… Par contre, c’est vraiment une bonne surprise quand on découvre la déco, l’ambiance et l’aménagement de cette auberge. Vue sur la mer, mini cinéma à domicile, free breakfast, free internet et free noodles !!! Super… Et les lits confortables…

Mardi 16 décembre
1ère journée à Seattle. Les mini-maps en main, on prépare le terrain. Rachad a dû prendre trop d’ananas ce matin et est éphémèrement surexcité. On passe devant le 1er (faux) starbucks puis le 1er (faux) building en brique. Mais rapidement l’excitation tombe.
Le centre ville est petit et mis à part le pike market et le SAM (Seattle Art Museum) il n’y a pas grand-chose à voir ni même à photographier. On fait quelques courses au marché et rentre assez tôt à l’hostel.

Mercredi 17 décembre
2ème essai. Il aurait du neiger mais il ne fait que gris. Petit détour par la plage puis centre ville. On grimpe, grimpe jusqu’à au Frye Museum et à une cathédrale. Avant de redescendre sur downtown, le chinatown et Pioneer square on été bouclés en l’espace de quelques rues maigrelettes et globalement inintéressantes. On rentre encore plus tôt à l’auberge, en même temps que Taïwan-Taïpeï. Petit repas maison, trivial pursuit et DVD au programme.

Jeudi 18 décembre
A 8h15, Rachad d’un sursaut se lève et se rend compte qu’il faut partir plus tôt que prévu. Il faut même partir encore plus tôt quand on s’aperçoit que la neige a recouvert toute la ville. Commence alors un mélange de journée creuse – inhérente à tout passage par l’aéroport – et de l’enfer du pont enneigé. Un bus coincé et on se déplace d’arrêt en arrêt quand, au bord du désespoir et prêt à héler un taxi, le 17 arrive enfin. On semble au bout de nos peines, quand on se rend compte que ni le 194 et le 174 ne roulent de jour (quelle étrange idée pour des navettes d’aéroport…)
Un taxi après de longues minutes d’attente alors que la neige ne cesse de tomber et de s’entasser. Déjà les rues en pente sont bloquées à la circulation et en quelques minutes les flocons blanchissent sacs et manteaux. Un marocain nous ouvre une portière d’où sort une chaleur presque étouffante. Sur la route des épaves de voiture sur le bas-côté. On roule relativement vite vu l’état de la chaussée. Quelques petites frayeurs en chemin et un dérapage incontrôlé mais on atteint finalement Tacoma Airport midi passé, soit près de 3h après avoir quitté l’hostel. L’attente va durer toute la journée : dans les différentes gates où on nous ballade (N18, C15, C20) et dans l’avion. Enfin, on décolle.
On finit par survoler SF de nuit. La vue est superbe !! Multitude de lumières, une vue prometteuse.
Sur Mission Street, l’excitation et le plaisir ne cessent d’augmenter. El Capitan se trouve dans un quartier hispanique animé, coloré, odorant. Une vraie vie quoi! Les gens sont dehors, les restos ouverts et bondés d’où se dégagent des effluves variés d’un mètre à l’autre. A la recherche d’une pizzeria et à la lumière des lampadaires, on découvre la beauté de la ville. Les bâtiments pour une fois donnent envie de s’attarder. L’architecture et le climat chaud rappellent l’ambiance espagnole et tout cela semble déjà familier.
Il y a tant de choses à voir. Il faut s’organiser sec.

Vendredi 19 décembre
Lever tôt. On retourne de jour au quartier gay et décidément même de jour, ou plutôt encore plus de jour, la ville est magnifique. D’immenses graffitis colorés ornent murs, façades et bâtiments entiers.
Direction : twin peaks. Il faut bien une heure de grimpe sérieuse avant d’atteindre le sommet et d’avoir la plus belle vue panoramique de SF. Parfois, les rues sont tellement à la verticale qu’on se demande comment les voitures ont même osé s’y engager et encore plus s’y garer. On enfile des dizaines et des dizaines de marches et de côtes raides mais la vue en vaut vraiment la peine. Bizarrement la redescente prend beaucoup moins de temps… Il faut même freiner et s’empêcher de prendre de la vitesse tellement la descente est à pic !
Passage par mission dolores puis par le civic center. Les « cables » (prononcer kèbelz) nous narguent alors que nous grimpons vers Chinatown. Ca y est, enfin, pour une fois ce quartier n’est pas décevant. Aussi loin que les yeux portent, des affiches et enseignes brillent en caractères chinois. Les étals de marché débordent sur la rue et cela grouille de vieux chinois faisant leurs courses, de touristes prenant des photos à tous les carrefours et de locaux en costards qui s’apprêtent à retourner au downtown.
Quelques réserves en poche, on passe la porté d’entrée à l’envers et on tombe sur le quartier de luxe. Un peu auparavant on a fait un crochet par la fameuse librairie beat de Ferlinghetti dans Little Italy – le city light bookstore. On attrape un 14 sur mission qui nous arrête juste devant le capitan et on a tellement marché ce jour là qu’on avale les dernières rations de cheddar et salami italien avant de s’endormir.

Samedi 20 décembre
Il fait encore plus beau que la veille et cela procure une sorte de jouissance, en tout cas une revanche personnelle alors que la neige nous a talonné à Vancouver jusqu’à Seattle et que les nouvelles de Toronto confirment les tempêtes de neige qui nous attendent au retour.
On traverse le Golden Gate Park (ou plutôt à peine le 1/3) avant de se résoudre à prendre un bus pour atteindre Ocean beach avant la tombée du jour. Après une highway, on tombe enfin sur la plage. Caramba, le soleil, le surf, les vagues sont là ainsi que les dunes, les chiens qui courent après leur balle et les joggeurs. Quelques bonnes photos avec nos bonnets (le mien acheté au quartier hippie (Haight-Ashbury) un peu plus tôt dans la matinée).
Un autre bus nous conduit au Presidio. Immense parc où Rachad s’arrête tous les 20m pour prendre une photo, comme si c’était pour mieux appréhender l’arrivée du Golden Gate. Pourtant une fois le sommet franchi et le pont devant nous, je suis un peu déçue.
On repart vers la Marina en quête d’un fish & chips. Des bateaux et des oiseaux qui refusent de se laisser prendre en photo mais absolument aucun resto et encore moins de fish & chips. Il est prêt de 4pm et on commence vraiment à starver. De rue en rue, on aperçoit finalement des gens et des enseignes allumées. De l’agitation dans un bar et on s’enfile ce foutu fish & chips.
Comme il est déjà bien tard, on file vers Alamo square juste à temps pour attraper quelques photos des « painted ladies » et du soleil couchant.
Restau mexicain : un burrito qui nous arrache la gueule et qu’on est obligé d’enfermer dans son papier d’alu à la moitié. Petit tour dans un bar dansant mais après un verre la fatigue est grande et on remonte à l’hostel.

Dimanche 21 décembre
Les premières gouttes tombent continues aléatoirement, sournoisement puis insidieusement alors qu’on sort du Capitan. Au bout de 20 min de marche, les pieds à l’eau je me maudis d’avoir mis ces chaussures. Il fait gris aujourd’hui et la brume empêche de voir très bien Alcatraz et la baie. Fisherman’s wharf et Pier 39 sont assez décevants. C’est l’endroit le plus touristique de tout San Francisco et finalement il n’y a que le Hot Clam Showder qui vaille la peine.
On repart en direction de Russian hill, qui n’a de russe que le nom ou peut-être ces escaliers et ces parkings de guingois. Avant d’oublier, on passe par THE crookedest street puis on se dirige vers the Coît Tower. Quelques photos, un bâtiment gris sans réel intérêt si ce n’est la vue panoramique qu’elle offre et qui n’est pas au mieux aujourd’hui.
On redescend vers la Transamerica pyramid. Après une accalmie d’une heure, la pluie reprend de plus belle. Au café Amici, un bon chocolat chaud et quelques triangles de toblerone pour se réchauffer mais mes pieds trempent toujours dans les chaussures.
La pluie a un peu rompu la magie de la ville mais pour se changer les idées on décide d’aller au cinéma à Castro. Je ne sais pas pourquoi j’ai tenu absolument à aller dans ce cinéma mais en tout cas, ce fut vraiment une bonne idée. C’est totalement au hasard qu’on tombe sur le bon cinéma, le bon fil au bon horaire : « Milk » au Castro ! Franchement, on n’aurait pas pu faire mieux. Un film qui parle de SF et du 1er supervisor gay au beau milieu du quartier gay de SF… Et puis il fallait voir l’intérieur – espagnol -, l’ambiance – électrique et bondée -, l’odeur – de pop corn et de sodas incrustée dans les sièges et les murs.
Après avoir convaincu Rachad de payer 10 dollars, happés par la foule, on suit goulûment la queue, 2 places et je m’imprègne du moment. Magique.
Il fait nuit quand on sort et il pleut toujours. On rentre à pied comme pour mieux profiter des derniers instants dans cette ville.

Lundi 22 décembre
Comme prévu, on rend les clés à 10h pétantes et on se dirige d’un pas – presque – assuré vers le resto repéré dès le 1er soir pour un brunch. Exactement ce qu’il fallait alors que le soleil filtré par les stores éclaire chaleureusement la salle.
Derniers regards et on s’engouffre dans BART. Il se remet à pleuvoir alors que l’attente commence à l’aéroport.
Chance, another random checking… Je me demande si c’est vraiment random. En tout cas, Rachad et moi avons gagné à la loterie et on a véritablement l’impression d’être des bêtes de foire quand enfermés dans un couloir de verre, on atteint 5 bonnes minutes avant qu’on daigne nous ouvrir.