Tuesday, February 14, 2006

Scène de nuit…

La sensation de ces mains, un peu moites ou du moins qui irradient de chaleur, cette chaleur soudaine en nous, qui monte, incommensurable, qui s’écoule dans nos veines et qui s’échappe par tous les pores de notre corps, formant autour de la silhouette, un halo de brume enchanté, chargé de sens et d’onde, empli de couleurs et d’odeurs.
Une odeur piquante, épicée et fleurie, cette odeur presque palpable qui nous attire et excite.
L’envie monte, bruissante et éphémère, instantanée.
Tous nos sens en alerte, réagissant au moindre bruit, au moindre mouvement, les yeux fermés, les images fantasmagoriques, noires de couleurs assaillent notre esprit. Monde divin des Idées et des sensations.
Ces doigts agiles et furtifs qui laissent sur notre peau des marques brûlantes de ce feu de désir. Ce corps qui se meut à nos côtés dans une danse magique incompréhensible, langage barbare aux inflexions étrangères, et qui dans un habile mouvement assaille nos réflexes stratégiques d’impulsion d’envie.
Frissons de plaisir, en parcourant notre corps, ses doigts découvrent notre sexe, le caressant, l’humectant, poussant jusqu’à l’exploration intérieure, le corps tressaute, mais l’autre main le tient, petite pression ferme, la bouche s’ouvre, la langue sort, l’humidité de sa langue contraste avec la chaleur de votre sexe, de cette main qui joue avec.
Petits va et vient, les jambes s’entrecroisent, s’enlacent et les pieds se caressent. Nos doigts descendent jusqu’à nos propres sexes, sentant cette moiteur, raideur souple et sanguine, l’extrémité est mouillée et lisse, la bouche s’approche, la respiration chaude ne fait qu’accentuer le désir, ses mains touchent votre tête.
Petits va et vient, le corps oscille de tremblements et suit ses courbes régulières qui l’agitent.
Les mains remontent petit à petit, suivies de toute notre silhouette calquée sur la sienne. Les lèvres se sucent, s’embrassent et se lèchent, combat de dents et de palais, bulles de salive.
Vos fesses encerclées de doigts, une poigne d’audace. On suit les instructions qu’elles laissent entendre par la respiration, l’agitation et les sons.
Onde de plaisir, et c’est la pénétration de ce sexe de désir.
Petits va et vient, chœur de respiration agitée en une osmose, les deux corps, dessinés et s’emboîtant à la perfection.
Elle monte, apparaît, puissante et soudaine, puis c’est l’éclat, le jaillissement de plaisir intense. Après ces quelques derniers sursauts, la jouissance, l’orgasme.
Puis c’est la retombée lente et progressive, les corps s’affaiblissent et retombent, séparation douce…
Expirations, le vent balaye la chambre et nos silhouettes humides, notre sueur se transformant en humide moiteur, auréole de fraîcheur et de plaisir, le corps imprégné. Les sens se relâchent et les yeux se rouvrent.
Le plaisir enfin laisse place à une délicate ataraxie…
Bonheur…