Tuesday, June 01, 2004

Art Mengo

Les minutes passent, coulent et défilent dans mon imaginaire sulfureux. L’impatience bout d’exaspération dans l’attente improbable et impromptue. C’est toi, c’est ma merveille et alors je ne l’aurai plus, je n’aurai plus le droit de savoir. De vivre au hasard des évènements, au gré d’une vérité emprunt de surréalité où vie et rêve sont interdépendants où l’on ne vit que par, pour et dans la poésie. Nous ne sommes que les témoins hagards de cette vie de hasards où nous tenons couchés à nos pieds les décombres fumeux de la réalité.
Yes, there is one day where I would be wrinkled and wizen. To remain always young, I would give everything, even my soul. But for a new life was it really to confess? Never, I would destroy it… Trop ou trop peu de volonté ?
Certains mots roulent, rebondissent, se transforment et se revêtent de mille parures, sensibles aux intonations, aux voix, aux couleurs. Don’t squander the gold of your days.
Pot pourri d’ébauches de révisions, de sentiments, d’état d’esprit, le temps bruisse, battant de son vent plat les feuilles mortes d’un passé qui s’étale et qui présente le nouveau futur, d’une vie non vécue. Quelques rayons d’un soleil à peine mordoré parviennent à dégeler la morosité ambiante, les yeux s’évaporent de larmes, l’émotion luit, les tremblements de voix s’estompent discrètement et laissent place à des trémolos graves et puissants. Le temps fades away, se plaisant de-ci de-là à nous marquer par le distinct signe de petites rainures, plus vertes les une que les autres. Déjà le rouge à lèvres se décolore des baisers tant donnés. Les photos jaunissent de leurs contours mal dessinés. La vie est affaire comme le bonheur est à faire. Fini ces nids à poussière, la bonne humeur suintant de toute part est bientôt là, nous agressant de sa verdeur lascive. Sa sève bout de vie qu’elle remplit de petites notes swinguées.
Nouvelle vague, des éclaboussures jusqu’en mon cœur. Il semble s’être mouillé à une nouvelle corde secrète qui bat maintenant de pulsions neuves et pensives.
Un chaos de couleurs inonde ce monde terne, prenant position du moindre carré de pensée. Choucas baillonné, son nouveau maître, volonté, apparaît. Vif argent lumineux, il donne une clarté impossible. Essais tentés même infructueux, la mort son drapeau planté sur ce crâne incliné se retire et mon esprit gémissant n’est plus en proie aux longs ennuis oppressés par ce ciel, couvercle pesant de ma pensée. Les contours si flous et troublés se détachent avec précision d’un nouveau monde confus.
Refrain bigarré de mots et d’odeurs, un toucher, un regard, tout un rien. J’emporte le tout. Magicien et maître à tout faire de mon infortuné cœur.
Pas de mot, pas d’image pour cette question d’éclat de rire : surprenant, marrant ou frustrant ? Je balance et tergiverse mais que penser ? A-t-il entendu cette petite voix maladroite ? Il n’y a qu’une certitude, celui du lapsus.
Je me couche dans mes 18 ans.
Bonne nuit, et le Paris de ma vie s’éveille…

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